Tumeurs épithéliales malignes de l’ovaire : place de la chimiothérapie intrapéritonéale et de la chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP). Article rédigé sur la base de la recommandation nationale de bonnes pratiques cliniques en cancérologie intitulée « Conduites à tenir initiales devant des patientes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire » élaborée par FRANCOGYN, CNGOF, SFOG, GINECO-ARCAGY sous l’égide du CNGOF et labellisée par l’INCa - 01/03/19
Malignant epithelial ovarian cancer: Role of intra peritoneal chemotherapy and hyperthermic intra peritoneal chemotherapy (HIPEC): Article drafted from the French Guidelines in oncology entitled “Initial management of patients with epithelial ovarian cancer” developed by FRANCOGYN, CNGOF, SFOG, GINECO-ARCAGY under the aegis of CNGOF and endorsed by INCa
Résumé |
L’administration intrapéritonéale de la chimiothérapie lors de la prise en charge de première ligne des cancers de l’ovaire de stade avancé a fait l’objet de multiples études. Après chirurgie première complète ou avec résidus<10mm, la chimiothérapie intrapéritonéale augmente de façon significative la survie sans rechute (SSR) et la survie globale (SG) par rapport à la voie intraveineuse (NP1). Ce gain, démontré dans plusieurs études, est obtenu au prix d’une toxicité locale et générale supérieure. Le rapport bénéfice/risque doit être discuté chaque fois que cette option thérapeutique est proposée. La chimiothérapie intrapéritonéale peut être proposée après chirurgie complète et/ou optimale première pour une carcinose ovarienne, tubaire ou péritonéale primitive, de stade FIGO III, par des équipes entraînées et après avoir évalué le rapport bénéfices/risques (Grade A). L’administration d’une dose unique de cisplatine, en fin de chirurgie, et en condition d’hyperthermie (CHIP) a montré, dans l’unique étude randomisée publiée à ce jour (NP1), une augmentation significative de la SSR et de la SG par rapport à la chirurgie seule. Ce bénéfice est obtenu en situation de chirurgie intervallaire, chez des patientes non résécables d’emblée et avec un résidu postopératoire inférieur à 10mm. Dans les carcinoses ovariennes, tubaires ou péritonéales primitives de stade FIGO III, lors d’une chirurgie d’intervalle avec un résidu<10mm, réalisée après 3 cycles de chimiothérapie intraveineuse (IV), chez des patientes ayant une maladie initialement non résécable, une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) peut être proposée (Grade B).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Intraperitoneal drug delivery in first-line treatment of advanced ovarian cancer have been widely studied. After a complete primary surgery or with residual disease<1cm, intraperitoneal chemotherapy significantly improves disease-free and overall survival (NP1), but with more local and systemic toxicities. Whenever this therapeutic option is under consideration, the ratio efficacy/toxicity must be carefully discussed. Intraperitoneal chemotherapy has to be considered after complete or optimal primary surgery in ovarian, tubal or primitive peritoneal carcinomatosis FIGO IIIC. This treatment must be performed by trained teams and after an assessment of the ratio efficacy/toxicity. In one randomized study, hyperthermic intraperitoneal chemotherapy (HIPEC) using cisplatinum at interval surgery demonstrated an improvement in recurrence free and overall survival compared to surgery alone, in patients initially not resectable and with residual tumor less than 1cm (complete or optimal surgery) (NP1). HIPEC has to be considered after a complete or optimal interval surgery (residu<10mm) in patients with ovarian, tubal or primitive carcinomatosis FIGO IIIC, initially not resectable (Grade B).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chimiothérapie intrapéritonéale, Chimiohyperthermie intrapéritonéale, Cancer de l’ovaire
Keywords : Intraperitoneal chemotherapy, Hyperthermic intraperitoneal chemotherapy, Ovarian cancer
Plan
Vol 47 - N° 2
P. 214-221 - février 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.